Appel à solidarité !

Le collectif des personnels et étudiant.e.s
de l’université de Lorraine contre la sélection
et les organisations syndicales qui les soutiennent
(CGT, FO, FSU, Sud-éducation) 

appellent à la solidarité !

Sept étudiant.e.s de notre université, désigné.e.s par l’administration, ont passé une ou deux nuits en garde à vue suite à la charge policière du 3 mai dernier sur le campus Lettres et Sciences Humaines de Nancy ; certain.e.s sont appelé.e.s à comparaître dans les semaines ou mois qui viennent, pour différents motifs : dégradation de matériel pour avoir tenté de réouvrir des locaux indûment fermés par la présidence, rébellion envers les forces de l’ordre pour avoir opposé une résistance non violente à leur intervention, refus de donner son ADN, son code PIN (mesures habituellement réservées à la lutte contre la criminalité ou contre le terrorisme)…

Parce que le président de l’université de Lorraine, comme d’autres présidents d’université l’ont également fait, a utilisé le recours aux forces de l’ordre pour briser la mobilisation contre la loi ORE, parce que la criminalisation des mouvements sociaux est intolérable, pour que les étudiant.e.s aient les moyens de se défendre dignement, nous appelons toutes les personnes qui le souhaitent à alimenter une caisse de solidarité qui servira à payer leurs avocat.e.s.

Nous comptons sur votre participation, MERCI !

Vos chèques sont à transmettre à la CGT Ferc Sup de l’université de Lorraine, qui gèrera cette caisse :

CGT Ferc Sup – Frederique Bey (Bureau 315)
Université de Lorraine – 91 avenue de la Libération – 54 000 Nancy

Chèques libellés à FERC-SUP CGT UNIVERSITE DE LORRAINE – avec un post-it précisant « caisse solidarité étudiants »

Vos facs, vos chantiers. Nos chantiers, nos facs.

Retrouvé l’article sur la construction d’une nouvelle Université, paru dans Lundi Matin, par des travailleurs du bâtiment !

« Le Construction sociale Cluregroupe des travailleurs du bâtiment qui tentent de s’organiser.

 

Suite à la publication de lundimatin, nous avons découvert l’initiative #NosFacsNosChantiers lancée par plusieurs universitaires afin de bâtir une autre université. Étant donné que l’appel concernait également charpentiers et maçons, nous en profitons, en tant que travailleurs du bâtiment, pour partager ce qu’évoque pour nous cette initiative.

Le 12 avril, nous avons décidé de participer au gala inter-luttes et intergalactique de la fac de droit et de science po de Montpellier, organisé à l’Université Paul Valéry [1]. Nous avons alors pu faire le tour de la fac, admirer et commenter les barricades de chaises, avant de nous exprimer en public dans l’amphithéâtre A, non sans une certaine pression. »

« Nous ne sommes vraiment pas contre le projet d’une autre université, d’autant que nous sommes nous-mêmes partisans d’une autre organisation du travail sur nos chantiers, et d’une autre approche de nos métiers dits manuels. Nous avons lu l’appel « La première pierre d’une autre université : penser, refonder, bâtir », et nous le comprenons. Nous tentons d’ailleurs de commencer par ces réflexions à apporter nous aussi notre petite pierre à l’édifice. »

La suite sur Lunid Matin : https://lundi.am/NosChantiersNosFacs.

Apéro-concert de soutien vendredi 15 à 19h.

Ce vendredi à l’UL CGT Nancy, 17 rue Drouin, un apéro-concert de soutien est organisé avec Aissate, chanteuse franco-mauritanienne et Sari Mounif, qui fait du Luth Syrien.

L’université populaire du Sapin propose un mafé prix libre pendant le concert !!!

Programmation :

Sari Mounif en 1e partie  nous présentera la musique traditionnelle de son pays, la Syrie, à l’aide de son Luth Syrien.

https://www.facebook.com/saray199156

Aissate : auteur et l’interprète de ses propres compositions qui réveillent les consciences, stimulent l’esprit de solidarité et tendent vers l’universel.

https://www.facebook.com/Aissate-818724121500765/

Venez nous rencontrer !

Lorsque læ sage montre le sapin, l’imbécile regarde son smartphone

Le document que vous allez lire est la retranscription d’un entretien réalisé en Mai 2018 à l’ombre d’un sapin par le journaliste Jean-Michel Bourgeois : REPORTAGE !

 

 

Le journaliste : Nous voici dans l’antre de la contestation sociale nancéienne, lieu de savoir occupé depuis 1 mois : la faculté des lettres ! Je suis actuellement avec Deborah.
Bonjour Deborah !

Deborah : ‘jour’.

Le J : Alors Deborah, vous et vos amis avez décidé de rebaptiser cette faculté « Université populaire du Sapin », pourquoi avoir choisi cet arbre ?

Deb’ : C’est pas nous qui l’avons choisi mais bien lui qui nous a offert son hospitalité.

Le J : Je vois… Vous êtes étudiante en philosophie je suppose ?

Deb’ : La philosophie c’est étymologiquement « l’amour de la sagesse » et, pour nous étudiant·e·s de l’Univ’ Pop’ du Sapin, la sagesse est dans le respect du peuple et de la nature dont il fait partie.

Le J : Donc vous êtes bien en philosophie ?!

Deb’ : Ici tout·e·s les étudiant·e·s sont en philosophie, de la même manière qu’iels sont toutes et tous en Histoire, en travaux pratiques, en sociologie ou autre. Vos catégories appartiennent à l’université de Lorraine. Ici c’est après.

Le J : Je vois… Mais revenons à cet intérêt pour la nature, vous êtes, j’imagine, de sensibilité écologiste ?

Deb’ : L’écologie permet à l’urbain de se rappeler qu’il a oublié une partie de son monde, ici on n’est pas écologistes, on se concentre sur ce que notre société a oublié : le vivant. Pour vous, la faculté est un ensemble froid de bâtiment que des sociétés privées entretiennent et des bureaucrates administrent… nous voyons l’université comme un arbre vivant.

Le J : Ah oui ok, vous vous définissez comme des feuilles qui bruissent dans la poésie ou quelque chose du genre ?

Deb’ : Non. Nous sommes des épines qui se nourrissent de la sève du partage. Qu’il fasse chaud ou qu’il gèle nous restons côte à côte, coûte que coûte, entre les racines des luttes et le ciel de la métamorphose. Nous sommes dressé·e·s de telle manière que nous piquons ce qui nous
assaillent en tâchant de ne pas blesser celleux qui nous entourent. Nous ne sommes pas qu’un sapin, nous sommes vivant·e·s.

Le J : Vous insinuez par-là que les autres sont morts ?

Deb’ : S’ils ne le sont pas ils font très bien semblant. Les absents, les mutzenhardt et autres cravateux sont à la culture ce que le mur de béton est à l’université : un matériau friable.

Le J : Vous opposez toujours les membres de l’Université Populaire du Sapin aux autres, vous semblez bien fermés pour un végétal si je puis me permettre.

Deb’ : Au contraire ! Nous sommes ouvert·e·s à tous les vents, nous puisons notre vie dans des sols que vous ne soupçonnez pas… Mais il en va de la survie du sapin que d’être indomptable. Regardez le saule pleureur du campus, sa résignation a poussé l’administration à le couper l’an dernier !

Le J : Vous faîtes bien de me parler d’autres espèces car j’ai pris en photo votre sapin et mon « appli de reconnaissance des arbres » me dit que c’est un cèdre, pour des étudiant·e·s vous ne semblez pas bien avoir étudié votre symbole !

Deb’ : C’est ici que l’adjectif populaire donne du sens à l’université. Le peuple de la faculté a pour coutume ancestrale d’appeler cet arbre sapin et c’est par respect pour cette tradition que nous n’avons pas souhaité calquer notre imaginaire sur un mode scientifique rationaliste qui broie les idéaux sous prétexte de classifier. Ranger chaque être vivant dans une case n’est pas qu’un délire botaniste, c’est le reflet d’une pensée systématique qui entend tout dominer par le contrôle des mots et des définitions.

Le J : Oui mais il faut bien des définitions communes pour s’entendre, c’est un principe de base de tout enseignement à l’université, non ?

Deb’ : L’unité sert à imposer une vision du vrai. En voulant me faire dire que cet arbre est un cèdre et non un sapin vous ne faîtes pas que rappeler une pseudo neutralité de point de vue, vous m’imposez un ordre du monde dans lequel les scientifiques classent et les journalistes apprennent par cœur les définitions. Nous avons besoin de faire nos propres définitions car vous n’êtes pas plus journaliste que cet arbre est un cèdre. Vous êtes le reflet d’une pensée qui a besoin de ranger les étudiant·e·s dans des filières et les arbres dans des tableaux Excel.

Le J : C’est bien beau la théorie mais dans la pratique j’ai un diplôme de journaliste et les universitaires structurent vos cours, vos examens, votre réussite !

Deb’ : Premièrement votre diplôme a été imprimé sur du papier issu d’un arbre qui n’avait probablement pas envie de finir comme ça. Deuxièmement vous ne pensez la réussite qu’en terme institutionnel, pour nous, la réussite est d’avoir su créer un mouvement où les gens n’auraient jamais pu se rencontrer s’ils étaient restés dans votre immobilisme.

Le J : Vous parlez de mon immobilisme mais au moins il permet à plein de gens de se structurer dans leur vies, qu’est-ce que vous proposez vous à l’université populaire du sapin qui mourra une fois les étudiants en vacances ?

Deb’ : Nous proposons l’inconnu.

Le J : C’est bien ce que je pensais, rien de très solide…

Deb’ : Au Contraire, l’inconnu est insalissable, toujours en devenir, c’est la plus sûre des aventures. L’idée du sapin a des siècles alors que l’architecture de la fac n’est que la résultante d’un vulgaire besoin d’offre et de demande. Nous défendons une université sans examens, sans autre devoir que celui d’être chaque jour un peu plus près de la sève que la veille. Vous avez raison de dire que les vacances ralentissent nos activités mais le sapin sème et le sapin s’aime. Il va endurer l’hiver de l’été pour qu’au printemps de la rentrée les étudiant·e·s ne voient plus qu’un sapin à contourner au milieu de leur cours, certain.es d’entre eux verront un arbre qui n’était pas là auparavant.

Le J : Vous me pardonnerez ce calembour mais tout de même votre projet sent un peu le sapin au regard de la détermination du président, de vos locaux murés et des interventions policières !

Deb’ : L’idiot voit les plaques de fer sur les locaux syndicaux mais le sage voit s’y refléter un arbre qui pousse. Vous avez parfaitement raison Monsieur, ça sent le sapin ! Tout est question de point de vue.

Note de la rédaction : L’ensemble de la rédaction souhaite avertir lea lecteurice que Jean-Michel Bourgeois a quitté son poste après être retourné à son bureau pour retranscrire ce reportage. Les témoins disent qu’il aurait regardé son diplôme de l’Institut de Journalisme pendant 4h avant de s’en servir pour y inscrire au verso : « il faut que ça pète… ».
Sa famille est toujours à sa recherche.

POURQUOI NOUS NOUS OPPOSONS A LA SELECTION A L’ENTREE DE L’UNIVERSITE

À l’université de Lorraine, comme ailleurs, des personnels et des étudiants sont mobilisés contre la loi « Orientation et réussite des étudiants » (ORE). Nous considérons que cette loi instaure la  sélection à l’entrée de l’université et accentue les inégalités d’accès à l’enseignement supérieur.

Rappelons que :
o 80 % des étudiants qui entrent à l’université sortent diplômés !
o L’université accueille tous les étudiants bacheliers. Jusqu’à maintenant, l’obtention du Bac
permettait d’accéder à l’université.
o Les universités accueillent environ 50 000 étudiants supplémentaires chaque année depuis
dix ans mais la dépense par étudiant a chuté de près de 10 % et aucun poste d’enseignant chercheur, de chercheur, de personnel administratif et technique supplémentaire n’a été  créé et la précarité se développe.
o Même dans les filières sélectives (Ecoles d’ingénieurs, IUT…) les premières années abandonnent, se réorientent, etc.

Ce qui change :
o Les lycéens n’ont plus la liberté de s’inscrire dans l’établissement et la formation de leur
choix.
o Tous les lycéens doivent justifier leur choix dans un dossier (avec une lettre de motivation)
dans les différentes filières auxquelles ils candidatent. Dans l’immense majorité des cas, ces
dossiers ne seront pas lus et seront traités de manière automatique (à partir des notes des épreuves anticipées du Bac par exemple).
o Les lycéens doivent correspondre aux « attendus » de la licence de leur choix, alors que les
disciplines universitaires sont méconnues voire inconnues.
o Chaque vœu formulé par un lycéen est accompagné d’une fiche Avenir remplie par le
conseil de classe et le chef d’établissement (lycée). Ils donnent un avis sur l’avenir de chaque
lycéen. Ils évaluent la « motivation », l’« autonomie », les « qualités personnelles » ou  encore l’« implication » de l’élève. De nombreux enseignants du secondaire refusent de décider de l’avenir des lycéens de cette façon et de les enfermer dans une voie.
o La plateforme Parcoursup oblige les universités à classer les dossiers dans un nombre de
places limitées => l’accès n’est plus un droit !

Cette réforme n’améliore pas l’orientation, mais instaure la sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur. C’est bien un choix de société qui est fait : une société du classement et de la compétition de tous contre tous. Parcoursup amène, d’une part, les lycéens à s’inscrire dans une logique de calcul et d’apprentissage utilitaire, et, d’autre part, les personnels de l’enseignement supérieur à cautionner cette logique qui achève de dénaturer le caractère universitaire de leurs activités.

L’accès à l’université doit rester un droit ! La plateforme d’inscription mise en place par cette loi
(Parcoursup) n’a rien d’un outil neutre. Une partie de l’enseignement supérieur est déjà sélective
(grandes écoles, classes prépa, IUT, etc.) et limite l’accès aux études d’une partie de la population.

Cette loi aggrave la situation en fermant encore davantage l’accès à l’enseignement supérieur. La
plateforme elle-même semble conçue pour accentuer l’auto-censure et le découragement des
lycéens les plus défavorisés.

La sélection n’est pas la solution ! Les difficultés de l’Université sont le résultat des réformes qui
se succèdent depuis 15 ans consistant à diminuer les financements et à mettre en concurrence les établissements.

Le gouvernement, plutôt que de donner les moyens à la hauteur des enjeux de formation de la
jeunesse, met en place une procédure qui va accentuer la mise en concurrence et les inégalités
entre disciplines, entre établissements et entre territoires.

Nous défendons une université ouverte, capable d’offrir à toute la société un libre accès à
l’enseignement supérieur. Contre la sélection et la mise en concurrence de tous contre tous,
nous exigeons les moyens d’accueillir les bacheliers dans la filière de leur choix.

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Quelques témoignages :

  • D’une étudiante de Master (pendant une assemblée générale)

(…) Au lycée je ne savais pas que je serais actuellement en Master de Sciences du langage, j’ai eu un parcours avec différentes filières, je suis allée en droit en histoire en sciences du langage et au lycée je ne savais pas qui j’étais et je suis désolée mais les professeurs qui nous voient quelques heures dans la semaine au lycée ne peuvent pas définir si on est curieux, si on est empathique ou si on a telles compétences (…) au lycée on sait pas qui on est (…) l’expérience nous façonne (…)

  • D’un enseignant du secondaire

Ce soir, j’ai un peu honte de mon métier de prof. Mon premier conseil de classe nouvelle mouture après réforme macroniste du système d’orientation vient d’avoir lieu, et ce qu’on nous demande d’y faire est juste abject. Il faut donc – puisque toutes les filières sont sélectives, désormais – que nous remplissions pour chaque élève à destination des écoles et des universités une « fiche avenir », qui consiste à établir :
• La « cohérence du projet avec les qualités personnelles » → il est donc désormais officiellement établi que l’évaluation n’est plus celle d’un travail mais de « qualités personnelles », soit d’individus.
• Le « degré de motivation » → qu’est-on censés en savoir ? Le métier de professeur implique-t-il de sonder les cœurs et les reins ?
• Les « chances de réussite » → qui risquent d’être hautes si on en préjuge comme ça dès le Lycée !

Notre société ne comporte sans doute pas déjà tant de sélection, de reproduction sociale et de
classisme qu’il faille en surajouter. Puis cela est bien connu : jamais on n’a vu d’adolescents de dix-sept ans ne sachant trop encore où aller, qui après le Bac se soient découverts et réinventés de façons imprévues. (…)

  • D’un enseignant-chercheur à l’université

Si cette loi ORE avait existé à mon époque, je ne serais pas là aujourd’hui. Si j’avais vu les attendus de ma filière, j’aurais renoncé à aller à l’université. N’étant pas d’un milieu universitaire, personne ne m’aurait encouragé ou aurait pu me dire ce que c’était que l’université. Les attendus sont tellement éloignés de ce que j’enseigne aux étudiants qu’ils m’auraient fait fuir. Et puis, avant d’être maitre de conférences, j’ai fait d’autres choses qui m’ont construit. Et c’est une chance que l’université permette ça.

Les personnels et étudiants en lutte proposent aux enseignants du secondaire et aux lycéens une première rencontre mercredi 30 mai à midi. Campus Lettres et Sciences Humaines de Nancy pour échanger et s’organiser

Contact : ore-ncy@nancy-luttes.net

COMMUNIQUÉ DE PRESSE CONTRE LA RÉPRESSION POLICIÈRE ET LA LOI ORE

Collectif des étudiant.e.s et personnels de l’université de Lorraine contre la sélection.

Soutenus par les syndicats CGT, FSU, FO et Sud-Éducation de l’établissement.

Nancy le 24 mai 2018.

Ce campus a connu un mouvement social ces dernières semaines contre la loi ORE et
Parcoursup, tout comme de nombreux autres établissements au niveau national. Le mouvement
a été résumé médiatiquement sous la forme de blocages et de violences mais bien d’autres
événements ont eu lieu et ont eu moins de retentissement médiatique : cours alternatifs, repas
populaires, projections de films, conférences, etc. Il a également donné lieu à une répression
policière sans précédent au niveau national, et la première sur ce campus, dans l’objectif de
faire taire cette lutte sociale. Nous allons revenir sur les raisons de ce mouvement (toujours pas
terminé) ainsi que les événements qui ont abouti à l’intervention des forces policières.

Retour sur la répression

Durant le mouvement, le président de l’UL a envoyé régulièrement des messages aux
étudiant.e.s et personnels pour les tenir informés de la situation sur les campus (Lettres et
Sciences Humaines à Nancy et Saulcy à Metz). Dernièrement, il a envoyé un long courriel de
13 pages pour justifier l’intervention des policiers et récapituler les événements tels qu’ils lui
étaient rapportés. Ce courriel se terminait ainsi : « J’ai proposé de rencontrer des représentants
du comité de blocage de Nancy ». Mais si les membres du comité de blocage étaient violents,
justifiant aux yeux du président une intervention policière, comment interpréter qu’il veuille
désormais les recevoir ?

Tout au long de la mobilisation, des propositions de rencontres lui ont été adressées par le
collectif, propositions systématiquement refusées. Nous rappelons également que pendant
quelques jours une navette a été mise en place entre l’administration et les étudiant.e.s en lutte
afin de pouvoir échanger sur les revendications. Or, le président a toujours refusé de rencontrer
ces personnes mandatées. De plus, le président de l’UL a annoncé à plusieurs reprises la tenue
de débats sur la loi ORE, débats qui n’ont toujours pas eu lieu à ce jour, du moins par la voie
officielle. Raison pour laquelle le mouvement s’est emparé de cette question. Et l’actualité
récente a montré l’importance d’un tel débat puisque à l’heure où se déroule cette conférence
de presse, environ un.e lycéen.ne sur deux seulement a reçu une réponse positive, laissant les
autres dans une situation d’incertitude quant à leur avenir. Pourtant, le président de l’UL, le
gouvernement et les autres président.e.s d’université n’ont cessé de présenter les personnes
mobilisées comme étant dangereuses et agressives, en faisant passer au second plan les raisons
du mouvement. Mais il est important de souligner que pendant plus d’un mois, il y a eu une
occupation pacifique de la faculté de Lettres, le président de l’UL le reconnaissant lui-même
dans de multiples courriels. Les cours n’étaient pas bloqués par les étudiant.e.s mais suspendus
par l’administration. Nous ne pouvons pas parler de blocage mais d’occupation : comment
bloquer des portes déjà fermées ? Ce qui prouve que cette répression ne visait pas tant les
personnes en lutte que leurs idées politiques.

Et puisque nous étions si violents, au point que le président de l’UL envoie quotidiennement
des courriels pour dire aux étudiants de ne pas venir sur le campus car les cours ne pouvaient
pas avoir lieu, pourquoi avoir maintenu les partiels, sachant que la situation n’avait pas
changé ?

Nous allons maintenant revenir sur cette journée du 3 mai ayant abouti à la répression. A midi,
une AG étudiante s’est déroulée sur la pelouse du campus LSH. Après l’AG, nous avons pris
l’initiative de rouvrir des locaux qui avaient été murés et illégalement vidés par la présidence
et de bloquer symboliquement la salle des profs. Vers 14h, nous nous sommes placé.e.s devant
les amphithéâtres 42 et 52 pour informer les étudiant.e.s convoqué.e.s des raisons de la
mobilisation contre la loi ORE. Une demi-heure plus tard, nous nous sommes dirigé.e.s vers le
bâtiment K où les partiels avaient été délocalisés (à une centaine de mètres). Nous avons alors
appelé au boycott des examens pour protester contre la présence des vigiles et contre l’expulsion
subie le 25 avril et ayant abouti à une interpellation.

14h50 : arrivée des forces de l’ordre. Une vingtaine de CDI en armure armés de matraques,
boucliers, gazeuses et flashball ainsi que des membres de la BAC et des RG se sont placés
devant le bâtiment K. Après une demi-heure d’inactivité, contrôle renforcé des étudiant.e.s
convoqué.e.s au partiel qu’ils ont fait rentrer au compte-gouttes.

Cependant, certain.e.s étudiant.e.s convoqué.e.s ont déduit au vu de la présence des forces de
l’ordre sur le campus et du retard avancé que l’examen n’aurait pas lieu. Ils ont ainsi quitté le
campus sans pouvoir être informés. Un étudiant convoqué à ce partiel s’est vu refuser l’entrée
en raison de son implication dans la mobilisation. Il a dû en référer au chef de la police pour
pouvoir passer son examen.

Il est inadmissible que des policiers interfèrent dans le fonctionnement interne de l’université.

15h50 : les étudiant.e.s convoqué.e.s composent dans les amphithéâtres tandis que, au dehors,
nous sommes assis dans l’herbe.

La charge a alors pu commencer… sans sommation.

Boucliers en avant, les CDI se sont rués sur les étudiant.e.s alors encore assis. Deux étudiants
ont été instantanément plaqués au sol et menottés. Les autres étudiant.e.s regroupé.e.s ont été
chargés violemment. Les coups de matraques et de boucliers pleuvent. Plusieurs ont été projetés
au sol et rattrapés de justesse par leurs camarades. La répression a continué, les CDI ont alors
pris les personnes présentes en étau contre des barrières. Il faudra l’aide de deux professeurs
pour se dégager. Pendant ce temps d’autres sont arrêté.e.s, plaqué.e.s violemment au sol,
menotté.e.s et emmené.e.s à l’écart. Certaines se sont fait piétiner. L’une des étudiant.e.s
mobilisé.e.s a été interpellée alors même qu’elle sortait des toilettes.
Ils nous ont poussés hors du campus où nos camarades étaient frappé.e.s alors qu’ils étaient
maintenus au sol.

Au total : 6 étudiant.e.s arrêté.e.s, de nombreux blessé.e.s et la totalité des personnes présentes
traumatisées par cette scène de brutalité sans nom. 42 heures de garde à vue pour 5 d’entre eux
et une interpellation à domicile, sans charge retenue en fin de compte.
Ces violences subies ne sont pas isolées et sont le reflet d’un État autoritaire qui tente de museler
par la violence la contestation sociale légitime. Lyon, Toulouse, Nantes, Marseille, Paris,
Rennes, Montpellier, Strasbourg, Grenoble et tant d’autres ont connu la même situation de lutte
réprimée parfois de manière plus violente qu’en Lorraine. Cela s’inscrit dans un contexte
national où la contestation monte : Bure, Notre Dame des Landes, cheminots, postiers,
retraité.e.s, lycéen.ne.s (96 interpellés le 22 mai à Paris) … Cette lutte est donc globale et
demanderait une autre réponse que la seule violence des forces de l’ordre.

ParcourSup


Ce qui change entre cette année et l’année dernière…
Concrètement, si le lycéen formulait des voeux à l’université (hors filière en tension), il avait
directement une réponse OUI sans avoir à subir de longues semaines d’angoisse comme cette
année. Désormais, si le lycéen est classé au-delà des capacités d’accueil, il recevra la réponse
EN ATTENTE. Par exemple, s’il y a 500 voeux formulés dans une formation pour 100 places,
cela signifie qu’il y aura 100 OUI et 400 EN ATTENTE là où auparavant il y avait 500 OUI,
même si le nombre final d’inscrits tournera malgré tout autour de 100 étudiants. Ainsi, on fait
porter la responsabilité de l’institution sur le lycéen car c’est lui ou elle qui va devoir subir
l’angoisse de l’attente. L’ensemble des filières de l’enseignement supérieur deviennent donc
sélectives ou accessibles au fur et à mesure que des places se libèrent, en dehors des seules
filières en tension. Des lycéens s’inscrivant même dans des filières qui ont des difficultés à se
remplir pourront recevoir une réponse EN ATTENTE. Cela explique pourquoi 1 lycéen sur 2 a
reçu une telle réponse.

Ensuite, ils vont recevoir des alertes quotidiennement pour les informer dès qu’une place sera
disponible. Et ils auront une semaine, puis trois jours puis un jour pour répondre. Et s’ils ne
répondent pas en temps voulu, ils perdront la possibilité de s’inscrire dans cette formation. Ce
ne sont pas des conditions sereines pour préparer le bac et cela va générer beaucoup de stress
durant les vacances estivales.
Et une question que personne ne pose : comment fonctionne le système pour les étudiants
étrangers ?

Il sera aussi mis en place des quotas pour les étudiants en dehors de l’Académie. Ainsi, un
candidat moins bien classé mais qui se trouverait dans l’Académie peut voir son dossier passé
devant celui d’autres personnes.

Loi ORE : une rupture avec les fondements de l’université

L’université française s’est construite ces dernières années sur plusieurs traditions.
Entre autre, l’Université se veut un lieu ouvert sur le monde et sa complexité, et surtout un lieu
d’accueil.

Cela avait deux conséquences qui nous intéressent :
 les franchises universitaires (les forces de l’ordre n’ont pas le droit d’y entrer sans
demande explicite)
 l’accueil dans les formations de tous les détenteurs d’un premier diplôme universitaire,
le Baccalauréat.

L’évolution démographique, bien connue depuis le début des années 2000, implique une augmentation du nombre des entrants à l’Université. D’où théoriquement une nécessaire augmentation des moyens des Universités pour accueillir correctement tout le monde. Or depuis
2009 et la LRU, les budgets des universités ne dépendent plus directement du nombre d’inscrits.
Pour parvenir à l’équilibre budgétaire, les Universités ont, ces dernières années, décidé de geler
des postes (pour éviter des dépenses). Elles se retrouvent donc face à la quadrature du cercle :
augmenter les effectifs avec des budgets tendus.

Pour résoudre cette impossible question, il est proposé d’optimiser les parcours. Ainsi un
étudiant poursuivant après le bac ne le fait pas pour « comprendre le monde » mais avec une
perspective de rentabilité (pour lui en améliorant son intégration dans le monde socio économique et pour la société en prenant le juste temps nécessaire à son intégration). On passe donc d’une perspective fondée sur la connaissance à une perspective fondée sur la compétence.

Bascule idéologique que l’on retrouve tant dans la réforme du lycée, du bac que dans celle de
la licence. On argumente aussi généralement sur l’inadéquation des bacs par rapport aux
formations, mais les réussites sont en fait nombreuses.

Pour faire accepter cette transformation, il faut un élément sur lequel s’appuyer. Le ministère a
donc mis en avant le tirage au sort, utilisé pour 1,1% des étudiants en 2017. Situation
inacceptable qui aurait plutôt mérité des postes pour accueillir tout le monde. Mais la solution
retenue a été toute autre : remplacer APB par ParcourSup. Nous sommes ainsi passés d’un
système national qui maximisait les affectations par rapport à l’ensemble des voeux des
étudiants (APB) à des décisions prises localement, sans justification, sans contrôle et nécessitant
énormément de temps (pour les lycéens qui doivent justifier leurs demandes et pour les
personnels qui doivent évaluer ces quelque 7 M de demandes).

Or, 40% des filières de l’ESR sont déjà sélectives et personne ne pense à pointer du doigt telle
ou telle classe préparatoire qui permet à très peu d’élèves d’intégrer les écoles normales ou les
écoles d’ingénieurs, pourtant objectif de ces formations. Non passer du temps dans toutes les
formations post-bac c’est apprendre et comprendre le monde. Certains élèves le font avec des
parcours linéaires et directs, d’autres ont besoin de plus d’essais. Lesquels ont raison ?

Uniquement ceux qui sortent plus instruits et intelligents.

Mais cela a un coût.

La loi ORE prétend améliorer la réussite des étudiants là où elle les instrumentalise.
Depuis plusieurs mois, deux discours s’affrontent : l’un venant de la contestation étudiante et
des personnels, l’autre des organes officiels. Ce dernier a changé de pratiques. Il préfère
maintenant faire ses annonces par voie de presse plutôt que de mettre en place la concertation.
Il préfère répéter en boucle des éléments de langage plutôt que de mettre en place de véritables
assises des Universités. Ici, il a préféré faire entrer sur certains campus les forces de l’ordre,
faire barricader des locaux associatifs, porter plainte contre des étudiants, entraver l’activité
syndicale.

Les contestataires défendent une société éloignée de l’idée de la startup Nation, une société qui
fait une place à chacun et qui ne se contente pas d’une vision triviale des enjeux.
Avant-hier, 22 mai la plateforme ParcourSup a délivré ses premiers résultats. Les contestataires
répètent depuis le début que d’innombrables élèves vont se retrouver sans affectation,
contrairement à l’histoire officielle. Finalement, la ministre fait le tour des médias pour prévenir
que seulement la moitié des élèves seront affectés, qu’il faudra du temps pour que se dépilent
les « oui », les « non », les « oui si » (vous vous remettez à niveau pour suivre, mais comment ? ça
on ne sait pas bien) et surtout les « en attente ». Parents et élèves vont pouvoir visiter une page
sur le site du ministère pour quotidiennement vérifier le pourcentage d’affectés et de non
affectés. Il faudra comprendre les tenants et les aboutissants pour bien gérer ses affectations, et
surtout ne pas oublier de répondre (en moins d’une journée en aout) pour ne pas perdre une
réponse positive.

 

Les contestataires à la loi ORE ne disent qu’une chose depuis ledébut : cessons cet immense
gâchis pour tous les acteurs !

 

La vraie solution est de donner les moyens de fonctionner à l’Université.

Pour toutes ces raisons, nous invitons les lycéens et les professeurs du secondaire à venir
nous rencontrer tous les mercredis à 12h au campus Lettres et Sciences Humaines de
Nancy afin d’échanger des informations et de nous organiser.

Université Populaire du Sapin Nancy II : Tribune des ancien·e·s et actuel·le·s élu·e·s de l’université qui condamnent les actions de Pierre Mutzenhardt.

Pour que vive le débat démocratique à l’université!

Les personnels de l’université de Nancy sont en grève aujourd’hui pour protester contre la loi ORE, le nouveau dispositif Parcoursup et la répression instiguée par le président d’université qui depuis une dizaine de jours demande l’intervention des forces de l’ordre sur le campus pour faire évacuer les étudiants mobilisés.

Ancien·ne·s et actuel·le·s élu.e.s des ex-Universités Nancy 1 et 2 et de l’Université de Lorraine, ancien·ne·s ou actuel·le·s responsables syndicaux à l’université, nous dénonçons la dérive anti-démocratique dans laquelle s’est engagé le Président de l’Université de Lorraine Pierre Mutzenhardt.

Depuis plus d’un mois, les étudiant·e·s réuni·e·s en assemblées générales ont fait le choix de bloquer le site du Campus lettres et sciences humaines de Nancy pour protester contre la loi ORE et le nouveau dispositif Parcoursup, qui instaurent la sélection à l’entrée de l’université. L’intervention des forces de police, le jeudi 3 mai, est un événement qui marque l’apogée d’une stratégie autoritaire de la part de la présidence de l’université, dans sa gestion de la mobilisation étudiante. C’est aussi un événement sans précédent à l’université de Nancy depuis 1976, année marquée par une intervention policière qui fut à l’époque largement condamnée par la communauté universitaire.

Aujourd’hui, quelles que soient nos appréciations de la loi ORE ou de la mobilisation étudiante, nous condamnons fermement les tentatives de manipulation et la stratégie de la tension auxquelles se livre le Président de l’université depuis des semaines.

Alors que plusieurs Président·e·s d’université en France ont pris position pour une réécriture profonde et négociée de la loi, Pierre Mutzenhardt s’enferme dans un autoritarisme qui a pour objectif insidieux de défendre la loi ORE. Après avoir appelé les étudiant·e·s à participer aux assemblées générales, pensant ainsi marginaliser les étudiant·e·s mobilisé·e·s, et se rendant compte que sa position était minoritaire, il a décidé d’outrepasser la démocratie étudiante en organisant un simulacre de plébiscite informatique en faveur de la reprise des cours, sans campagne ni discussion avec les organisations étudiantes. Depuis, il piétine la démocratie en empêchant les opinions qui lui sont opposées de s’exprimer et en utilisant les moyens de communication de l’université pour promouvoir la politique gouvernementale.

Cette stratégie autoritaire a aujourd’hui des conséquences désastreuses et annonce de nouvelles tensions. En autorisant l’intervention des forces de l’ordre, le Président de l’université prend la responsabilité d’une rupture sans précédent du dialogue avec les étudiant·e·s. Six étudiant·e·s ont été placé·e·s en garde à vue jeudi 3 mai pendant 48h. Les étudiant·e·s sont forcé·e·s de passer leurs examens dans des conditions précaires et angoissantes car l’accès au campus ainsi qu’à la bibliothèque leur est limité.

Afin de bâillonner encore l’expression des opinions qui ne sont pas les siennes, le Président Mutzenhardt a fait fouiller, vider puis condamner l’accès aux locaux syndicaux et associatifs par une plaque en acier, empêchant ainsi les élu·e·s étudiant·e·s d’y accéder. Cette dernière mesure nous indigne profondément.

L’université, lieu de formation, d’émancipation intellectuelle et d’apprentissage de la citoyenneté est aujourd’hui un lieu clos, vide et silencieux gardé par une société privée qui empêche les usager·e·s et les personnel·le·s de se rendre sur leur lieu de travail et d’étude.

Ancien·e·s et actuel·le·s élu·e·s de l’université, nous condamnons les actions de Pierre Mutzenhardt qui ne correspondent pas à notre vision de la démocratie universitaire et aux valeurs que nous avons fait vivre lors de nos mandats respectifs.

Premiers signataires :

Syphax Allek, élu au CA Nancy 2 et UFR Communication de 2007 à 2009

Léa Assaba, élue au CVU de l’UL en 2018

Maxime Amblard, élu au CS de l’UL depuis 2013

Guillaume Balas, président de l’UNEF-ID Nancy de 1992 à 1994, actuellement Député européen

Bernard Balzani, élu au CT de Nancy 2 de 2007 à 2009

Pierre Bardelli, ancien président de Nancy 2, élu UNEF dans le premier conseil d’UER Droit Sciences Economiques et Conseil d’Université de Nancy 2 en 1969, élu SNESUP au Conseil d’Administration et au Conseil Scientifique de Nancy 2 et au conseil de faculté de Droit de 1974 à 2013

Christophe Benzitoun, élu au conseil d’administration de l’UL, collège des maîtres de conférences de 2012 à 2014

Adrien Bernard, élu au CEVU de Nancy 2 de 2008 à 2010

Frédérique Bey, élue au Comité technique de l’UL depuis 2011, élue BIATSS au CNESER, co-responsable du syndicat CGT Ferc Sup de l’université de Lorraine

Juliette Chapelier, élue au CA de l’UL de 2014 à 2016 et présidente de l’UNEF Lorraine de 2015 à 2016

François Charoy, élu au CA de Nancy 2 de 2002 à 2005, de l’UHP de 2008 à 2011, puis de l’UL depuis 2012

William Charton, élu au CTP de Nancy 2 de 2008 à 2011, CCP-ANT de Nancy de 2008 à 2011, et CEVU de Nancy 2 de 2009 à 2011

Fouzia Chebab, élue au CEVU de Nancy 2 de 1997 à 2000, élue vice présidente étudiante de Nancy 2 en 2001, actuellement conseillère régionale de Lorraine honoraire

Thomas Crolotte, élu au CEVU de Nancy 1 de 2010 à 2012

Catherine Delesse, élue au CEVU de Nancy 2 de 2010 à 2011

Maelli Dhirem, trésorier de l’UNEF Lorraine

Clémence Dollé, élue au CF de l’UL de 2016 à 2018 et présidente de l’UNEF Lorraine de 2016 à 2017

François Drouot, élu au CA de Nancy 1 de 2002 à 2004

Luc Duponcel, élu au collegium ALL de l’UL de 2014 à 2016, VPE CROUS depuis 2017, et président de l’UNEF Lorraine de 2017 à 2018

Anais Edme, élue CROUS de 2008 à 2009

Mounir El Harradi, élu au CA de Nancy 2 de 2002 à 2006 et président de l’UNEF Nancy de 2002 à 2006

Vincent Ferry, responsable UNEF de 1986 à 1989, actuellement élu municipal à Neuves-Maisons

Bernard Friot, président de l’UNEF Nancy de 1968 à 1970, élu aux CA de Nancy 2 puis Nancy 1 dans les années 1990

Kévin Galet, élu au collegium SHS de l’UL de 2012 à 2014 et président de l’UNEF Nancy de 2014 à 2015

Ariane Gallet, élue au collegium DEG de l’UL de 2012 à 2014

Naomi Gallois élue au CF et au Collegium ALL de l’UL de 2012 à 2014

Piero Galloro, élu au CA de l’UL de 2016 à 2017

Nicolas Gregori, secrétaire du SNESUP élu au CEVU de Nancy 2 de 2002 à 2006, au CA Nancy 2 de 2006 à 2011 et élu du Sénat académique de UL de 2012 à 2017

Hania Hamidi, secrétaire générale de l’UNEF Lorraine

Théo Heurtel, élu au CF de l’UL de 2012 à 2014

Jean-Pascal Higelé, élu au CA de Nancy 2 de 1997 à 2000 et président de l’UNEF-ID de 1997 à 1999

Franck Higelin, élu CEVU de Nancy 2 de 2010 à 2012

Jean-Marie Hirtz, élu UFR SHS 1991-1995 et au CA de Nancy 2 1992-1994, président de l’UNEF-SE de 1993 à 1995, actuellement adjoint au maire de Malzéville

Odile Horn, élue « obstiné-e-s » au CA de l’UL de 2014 à 2015

Evelyne Jacquey, élue au CA de l’UL de 2015 à 2016.

Lionel Jacquot, élu au CS de Nancy 2 de 2006 à 2011, au pôle scientifique CLCS-UL depuis 2012

Lizon Klos, élue au CF de l’UL en 2018

Jean-Baptiste Lanfranchi, élu au CVU-UL de 2012 à 2017, représentant au CHSCT de l’UL depuis 2012

Clément Lanier, élu au CA de l’UL en 2018

Guillaume Laurent, élu au conseil de la vie étudiante du Grand Nancy de 2014 à 2016 puis au colleguim ALL de l’UL de 2016 à 2018

Romain Lebrun, élu au CEVU puis CA de l’INPL, de 2010 à 2011

Noël Le Monnier, président de l’UNEF Droit-éco en 1970-71, élu au conseil d’UER de l’IUT Charlemagne de 1973 à 1975

Lydéric France, élu au CS de l’UL depuis 2017

Céline Malaisé, élue au CA de Nancy 2 de 1999 à 2001, actuellement conseillère régionale d’Ile de France

Nicolas Maineray, élu au CA de Nancy 2 de 1999 à 2001

Vincent Matheron, élu au conseil de l’école doctoral de l’UFR DEG de 2005 à 2006, actuellement conseiller métropolitain du Grand Nancy

Romane Mayer, présidente de l’UNEF Lorraine

Sophie Meridina, élue au CF de l’UL de 2016 à 2018

Marie-Claude Mietkiewicz, élue au CEVU de Nancy 2 de 2002 à 2006, au CA de Nancy 2 de 2006 à 2011

Valentin Minette, élu au CF de l’UL en 2018

Isabelle Miranda, élue au CA de Nancy 2 de 1999 à 2004 et au comité du CLSH en 2003 et 2004

Maud Missler, élue au CVU de l’UL de 2016 à 2018

Morand Perrin, élu au CA de Nancy 2 de 2009 à 2012 et élu CNESER

Rudy Pierron, élu CROUS de 2004 à 2006

Manon Pilloy, élue au CEVU de Nancy 2 de 2010 à 2012

Manuel Rebuschi, élu au CTP de Nancy 2 de 2008 à 2011

Matthieu Rémy, élu au Sénat académique de l’UL depuis 2017

Yohan Robinot, élu au conseil d’UFR d’histoire-géographie de 2011 à 2002

José Rose, vice-président du CA de Nancy 2 de 1998 à 2002, vice-président du CS de Nancy 2 de 1990 à 1994, chargé de la formation continue à Nancy 2 de 1982

Martine Salm, élue au CT de l’UL depuis 2011, mandatée CGT au CHSCT depuis 2016, co-secrétaire de Lorraine SUP CGT

Léo Sanson, élu au CA de l’UL de 2016 à 2018 et vice président de l’UNEF Lorraine de 2015 à 2016

Jeremy Têtu, vice-président de l’UNEF Lorraine

SachaTognolli, élu CROUS de 2008 à 2009 et président de l’UNEF de 2007 à 2009

Jeremy Tranmer, élu au CF de l’UL de 2012 à 2017

Stéphane Viry, élu au CEVU de Nancy 2 de 1999 à 2002 puis élu au CA en 2002

Carole Wernert, élue au CEVU de Nancy 2 de 1999 à 2001

Françoise Willmann, élue au CS de Nancy 2 de 2010 à 2011, puis de l’UL de 2012  à 2017

Lauranne Witt, présidente de l’UNEF en 2012, élue au CA de l’UL de 2012 à 2014, et élue CNESER

Bora Yilmaz, élu au CA de Nancy 2 de 2000 à 2003

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/150518/pour-que-vive-le-debat-democratique-l-universite

L’Université Populaire du Sapin revient !

Certes on a été viré par les CRS à coup de matraques, certes plusieurs de nos ami.e.s sont poursuivi.e.s par la justice pour des faits hallucinants, certes on a mis du temps pour se réorganiser mais l’Université Populaire du Sapin Nancy II est toujours là !

  • Jeudi 31 mai de 14h à 16h, un atelier d’écriture se tiendra sur l’Université Populaire du Sapin, en A233.

Reprise d’autres ateliers, conférences, cours, projections prochainement. Si vous avez des idées, venez les mettre en place avec nous !

Grève nationale de l’enseignement supérieur le 16 mai

Demain, à la suite de la dernière Coordination Nationale Universitaire, les personnels universitaires appellent à la grève nationale contre les répressions policières.

AG à 12h à la fac de lettres de Nancy.

Rassemblement devant la présidence de l’Université, cours Léopold, à 14h.

 

Contre les répressions, contre la loi ORE.              L’Utopie ou la mort.
Université Populaire du Sapin Nancy II.

Aujourd’hui à 12h – Pique-nique contre la repression.

En raison de fouilles au Parc Saint-Marie pour le marché de fleurs, le pic-nic se fera devant les anciens Beaux-Arts.